Precarious Employment and Difficult Daily Commutes

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Title
Precarious Employment and Difficult Daily Commutes
Abstract
Precarious employment is on the rise in Canada, increasing by nearly 50% in the last two decades. However, little is known about the mechanisms by which it can impact upon geographical mobility. Employment-related geographical mobility refers to mobility to, from and between workplaces, as well as mobility as part of work. We report on a qualitative study conducted among 27 immigrant men and women in Toronto that investigates the relationship between precarious employment and daily commutes while exploring the ways in which gender, class and migration structure this relationship.Interview data reveal that participants were largely unable to work where they lived or live where they worked. Their precarious jobs were characterized by conditions that resulted in long, complex, unfamiliar, unsafe and expensive commutes. These commuting difficulties, in turn, resulted in participants having to refuse or quit jobs, including desirable jobs, or being unable to engage in labour market strategies that could improve their employment conditions (e.g. taking courses, volunteering, etc.). Participants’ commuting difficulties were amplified by the delays, infrequency, unavailability and high cost of public transportation. These dynamics disproportionately and/or differentially impacted certain groups of workers. Precarious work has led to workers having to absorb an ever-growing share of the costs associated with their employment, underscored in our study as time, effort and money spent travelling to and from work. We discuss the forces that underlie the spatial patterning of work and workers in Toronto, namely the growing income gap and the increased polarization among neighbourhoods that has resulted in low-income immigrants increasingly moving from the centre to the edges of the city. We propose policy recommendations for public transportation, employment, housing and child care that can help alleviate some of the difficulties described. // L’emploi précaire poursuit sa croissance au Canada, augmentant de près de 50% au cours des deux dernières décennies. Toutefois, nous connaissons mal les mécanismes par lesquels cette forme d’organisation du travail peut influer sur la mobilité géographique des travailleurs. La mobilité géographique liée à l’emploi renvoie ici aux divers déplacements que doivent effectuer les travailleurs depuis et entre les lieux de travail, ainsi que les déplacements intrinsèques à l’exercice de l’emploi lui-même. Les résultats qui suivent proviennent d’une étude qualitative effectuée auprès de 27 hommes et femmes immigrants vivant à Toronto, étude qui s’est attardée à la relation entre l’emploi précaire et les déplacements quotidiens qui y sont rattachés, tout en explorant les façons par lesquelles le genre, la classe sociale et la migration structurent cette relation.Les données en provenance des entrevues indiquent que les participants étaient généralement incapables de travailler près de leur lieu de résidence, ou encore d’habiter près de leur lieu de travail. Leurs emplois précaires se caractérisaient par des conditions qui donnaient lieu à des déplacements quotidiens longs, complexes, peu familiers, dangereux et coûteux. En retour, les difficultés liées aux déplacements quotidiens faisaient en sorte que les participants devaient souvent refuser ou quitter des emplois, parfois intéressants, ou s’avéraient incapables de s’investir dans des stratégies qui auraient pu leur permettre d’améliorer leurs conditions de travail (par exemple, suivre des cours, faire du bénévolat, etc.). De plus, les difficultés vécues par les participants se trouvaient amplifiées par les délais, la rareté, l’indisponibilité et les coûts élevés des transports en commun. Ces dynamiques à l’oeuvre affectaient de manières différentes et/ou disproportionnées certains groupes de travailleurs.L’emploi précaire pousse les travailleurs à absorber une part toujours plus importante des coûts associés à leur emploi. L’étude met clairement en relief ces coûts tels le temps, l’effort et l’argent dépensés à voyager vers et depuis le lieu travail. Nous traitons ensuite des facteurs qui sous-tendent la répartition spatiale des emplois des travailleurs à Toronto, notamment l’écart grandissant des inégalités de revenus et l’accroissement de la polarisation des quartiers, phénomènes qui ont entraîné le déplacement des immigrants à faible revenu du centre vers les limites de la ville. Nous proposons des recommandations concernant le transport en commun, l’emploi, le logement et les services de garde à l’enfance susceptibles de contribuer à atténuer certaines des difficultés décrites.
Publication
Relations industrielles / Industrial Relations
Volume
72
Issue
1
Pages
77-98
Date
2017
Journal Abbr
ri
Language
en
ISSN
0034-379X, 1703-8138
Accessed
10/28/17, 9:37 PM
Library Catalog
Citation
Premji, S. (2017). Precarious Employment and Difficult Daily Commutes. Relations Industrielles / Industrial Relations, 72(1), 77–98. https://doi.org/10.7202/1039591ar