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Cet article, qui se veut à la croisée des chemins entre une démarche prosopographique et une approche d’histoire sociale, entend examiner des logiques jusqu’à maintenant inexplorées au sein du monde ouvrier bas-canadien des années 1830. C’est ainsi qu’à partir d’un portrait d’ensemble de quelque quatre-vingts militants ouvriers de la première heure, nous tenterons de poser certains éléments nouveaux de réflexion sur cette période tourmentée de notre histoire. Quelle lecture pouvons-nous faire des divers fragments de vie d’ouvriers québécois engagés dans des actions syndicales et revendicatives durant les années 1830? En quoi leur expérience est-elle révélatrice d’un milieu social à cheval entre la tradition et la modernité? D’ores et déjà, nous pouvons dire que ces premiers militants sont issus généralement de métiers (typographes, cordonniers, tailleurs d’habits, charpentiers-menuisiers, etc.), dont le cadre normatif d’ascension professionnelle était particulièrement menacé par l’avènement du marché capitaliste du travail et par les premières tentatives de rationalisation du travail en manufacture. Outre le fait d’avoir rendu possible la personnification des gestes et de la parole ouvrière, cette recherche a révélé la diversité et la polyvalence des engagements ouvriers (syndicats, coopératives, sociétés de secours mutuel, associations civiques antimonopole, etc.) durant la période, de même que le rôle primordial joué par les bourses ouvrières du travail, en vue de contrôler l’offre en main-d’oeuvre dans les villes, et l’importance de l’idéologie du républicanisme ouvrier auprès des classes populaires. Grâce à ce riche matériel biographique, nous avons été également en mesure de découvrir l’étonnante ambivalence du monde ouvrier face au mouvement patriote et réformiste des années 1830.
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This article reviews the book, "La main-d'oeuvre des canaux du Richelieu, 1843-1950," by P. André Sévigny.
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Analyzes the anti-labour legislation of Lower Canada that was intended to suppress labour and civil unrest during the first half of the nineteenth century, including measures to control and discipline the workforce, ban unions and strikes, and protect the private property of the means of production. Concludes by posing two questions for future research: the extent to which British statutes (e.g., the Combination acts) had the force of law in the labour relations of Lower Canada; and the degree to which the different anti-labour laws voted in Lower and United Canada were extended beyond 1850.
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This article reviews the book, "Les Irlandais et la canal de Lachine: la grève de 1843," by Raymond Boily.
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L’histoire est bien connue. En 1833, peu avant que ne débute la saison de la construction, les compagnons charpentiers-menuisiers de Montréal annoncent qu’ils ne travailleront plus au-delà de dix heures par jour, faute de quoi ils recourront à la grève. À la suite d’une victoire partielle auprès des employeurs, le mouvement reprend de plus belle en 1834 et s’étend même aux maçons, aux cordonniers, aux tailleurs et aux boulangers de Montréal. Une alliance de plusieurs maîtres fera toutefois échouer ce mouvement pour la journée de dix heures, dès le mois de mai 1834. Contrairement à ce que prétendait jadis Catherine Vance dans un article de la revue The Marxist Quarterly, rédigé en 1962, nous croyons que l’enjeu de la grève des charpentiers-menuisiers dépassait la seule réclamation de la journée de dix heures. Une enquête approfondie dans les sources nous révèle que nous avons affaire en fait à une lutte de pouvoir entre une nouvelle oligarchie d’entrepreneurs-architectes et une coalition de compagnons et de petits entrepreneurs artisans qui souhaitaient faire reconnaître leur légitimité, dans un contexte où les traditions et les coutumes mutualistes reliées à la pratique du métier de charpentier-menuisier étaient menacées pour la première fois par l’action souterraine de l’économie marchande. Il ressortira de ce conflit deux visions du monde : une conception républicaine du bien commun et de la justice sociale, et une conception libérale du droit de propriété et de l’autorité.
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Historien reconnu à l'échelle internationale, Stanley Bréhaut Ryerson a été un précurseur par sa réinterpretation de l'histoire des peuples de Canada. Ses ouvrages se tiennent une place tout à fait singulièredans l'historiographie canadienne. Intelluelle d'envergure, il a su allier l'excellence scientifique à la responsibilité sociale ; tout au longue une carrière de plus de soixante années, il a conservé ce profil de militant et d'historien engagé. Sa recherche, toujours inspirée des problèmes de société, a été animée par des valeurs de justice, de solidarité et de liberté. Cet ouvrage auquel participent quatorze collaborateurs qui veut faire connaître le plus important historien Marxiste du Canada. Il vise égalment rétracer la trajectoire militante et le cheminement intellectuel progressiste qui a laissé derrière lui une œuvre fort imposante. --Description de l'éditeur
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Introduces the second of the two-part series in the journal on the 50th anniversary of the publication of "The Making of the English Working Class" by E.P. Thompson. Articles include: "The Lost Causes of E. P. Thompson" by Dipesh Chakrabarty; "Class Formation, Politics, Structures of Feeling" by Geoff Eley; "Comrade Thompson and Saint Foucault" by Todd McCallum; "Exploitation: A Useful Category of Historical Analysis?" by James Epstein; "Looking Back and Ahead" by August Carbonella; "The Making dans les eaux troubles de l’historiographie québécoise : réception hésitante d’un livre en avant de son temps" by Robert Tremblay; "Who now reads E.P. Thompson? Or, (Re)reading The Making at UQAM" by Magda Fahrni; and "Individual Statements on E.P. Thompson" by, respectively, Jesse Lemisch, Alice Kessler-Harris, and June Hannam.
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