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  • Pendant la crise économique des années 1930, les cols blancs se retrouvent nombreux parmi les rangs des chômeurs, créant ainsi « une nouvelle classe de pauvres ». Cet article explore le phénomène du chômage chez les cols blancs de Montréal et lève le voile sur leur expérience de la crise. Il s'attarde aux programmes d'assistance publique mis sur pied par les autorités municipales pour venir en aide aux chômeurs et à la réaction des cols blancs et de certains responsables de la charité relativement à la crise et à un système d'assistance jugé inadapté pour les cols blancs. L'article révèle que l'expérience et les réactions des cols blancs quant à la crise sont façonnées par leur appartenance à la classe moyenne. Au chômage, ils n'arrivent plus à maintenir les standards de respectabilité et le style de vie associés à la classe moyenne et se trouvent forcés de demander l'assistance publique aux côtés des ouvriers. La crainte d'un déclassement social et la peur d'être associés aux chômeurs de la classe ouvrière poussent les cols blancs à vouloir se différencier de ces derniers, réaffirmer leur appartenance à la classe moyenne et revendiquer des programmes d'assistance qui répondent à leurs besoins spécifiques. Certains responsables de la charité qui estiment que les cols blancs méritent des services adaptés participent également à cette différenciation.

Last update from database: 9/21/24, 4:10 AM (UTC)

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