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  • The article reviews the book, "La representation syndicale: Visage juridique actuel et futur," by Gregor Murray and Pierre Verge.

  • Un syndicat de professeurs d’université n’est pas un syndicat comme les autres. L’individualisme inhérent au travail et à la culture professorale a toujours contribué à rendre plusieurs d’entre eux méfiants et plutôt réservés face à la solidarité syndicale. Chez les professeurs, le « nous » syndical s’est graduellement construit, par étapes, parfois dans la tourmente et la division. C’est ce cheminement des universitaires, cet «apprivoisement» du syndicalisme, qui est l’objet de ce volume. La conscience syndicale chez les professeurs commence véritablement à prendre racine avec la création du Syndicat des professeurs en 1966. Elle aboutit à la formation du SGPUM en 1972 et à son accréditation trois ans plus tard. Dans les années 1980 et 1990 l’utilité du syndicalisme ne fait plus de doute chez les professeurs, frappés par de faibles augmentations salariales, quand ce n’est pas des gels et des récupérations. Dans les années 2000, leur solidarité se renforce avec l’objectif de rattrapage des conditions de travail qui va culminer avec la première grève des professeurs en hiver 2005. Jacques Rouillard propose ici un historique de quarante ans de vie syndicale et de plus de cinquante ans de vie associative. Soucieux également d’insérer l’évolution du syndicat dans la trame générale de l’histoire du syndicalisme québécois, il accorde une large place dans cet historique aux négociations des syndicats des secteurs public et parapublic. --Description de l'éditeur

  • Contrairement à ce qu’on a cru pendant longtemps, l’histoire du syndicalisme au Québec remonte au début du XIXe siècle et évolue sensiblement au même rythme que celle des autres mouvements syndicaux en Amérique du Nord. À ce chapitre, les facteurs économiques et géographiques qui la rattachent au continent pèsent aussi lourd que le caractère distinct de la société québécoise. Voilà un des éléments clés qui ressortent du vaste pano-rama du syndicalisme au Québec que Jacques Rouillard trace ici. À chacune des périodes étudiées, qui renvoient aux grands moments de l’histoire occidentale, l’auteur montre comment les syndicats ont représenté une composante essentielle de la classe ouvrière et l’un des principaux lieux de contestation de l’ordre établi. Ce livre est une nouvelle édition de la première synthèse sur le syndicalisme québécois que Jacques Rouillard faisait paraître au Boréal en 1989. Ce nouveau texte, entièrement refondu, a été augmenté non seulement pour relater les événements qui se sont déroulés de 1985 à 2003, mais également pour tenir compte, aux diverses époques, des fruits de la négociation collective et de l’avancement de la recherche historique dans ce domaine. --Description de l'éditeur

  • La Loi relative à l'extension juridique des conventions collectives de travail est adoptée par le gouvernement du Québec en 1934 pour protéger les travailleurs frappés par la crise économique et favoriser leur syndicalisation. Fruit de revendications des syndicats catholiques, elle porte un modèle particulier de relations de travail qui ne s'imposera pas ailleurs en Amérique du Nord. La loi, qui mise sur la collaboration patronale-syndicale, permet au gouvernement d'étendre par décret à toutes les entreprises d'un secteur industriel, dans un territoire déterminé, les termes d''une convention collective conclue par un syndicat. Sa philosophie est issue de la doctrine sociale de l'Église catholique avec comme but ultime la formation de corporation professionnelle, cellule de base de la société corporatiste. La loi est adoptée une année avant le Wagner Act, la «Magna Carta» du mouvement syndical aux États-Unis, qui inspire l'adoption de lois similaires Canada et au Québec pendant la Deuxième Guerre. Cette loi apporte une dure concurrence à la loi des décrets qui demeure présente cependant dans les industries où la concurrence est vive et où la main d'œuvre représente une forte proportion des coûts de production. Dans les années 1970, la loi connaît un regain d'intérêt du coté des syndicats et des spécialistes de relations indus- trielles afin de faciliter l'accréditation sectorielle ou multi patronale. On juge que le cadre de négociation très décentralisé selon le Code du travail ne répond plus aux transformations du marché du travail. Depuis les années 1980, le régime des décrets est touché par la libéralisation des relations de travail dans le sillage du courant de pensée néolibéral. Dans cet esprit, le gouvernement abolit en 1999 les décrets de l'industrie du vêtement, ce qui affecte 23 000 sala- riés. Au Québec comme ailleurs, c'est tout le système de relations de travail né des années 1930 qui s'érode à mesure que le gouvernement se laisse gagner par la déréglementation des rapports collectifs de travail.

  • La grève de l'amiante de 1949 est certes le conflit qui a le plus marqué la conscience historique des Québécois. Depuis la publication en 1956 du volume sur la grève dirigé par Pierre Elliott Trudeau, le conflit est interprété comme un événement capital dans l'histoire sociale du Québec. À partir d'une recherche neuve dans divers fonds d'archives, nous en avons revu l'interprétation en faisant ressortir que le conflit représente une défaite assez cuisante des syndicats, qui aurait pu encore être plus désastreuse n'eut été l'aide du clergé. En outre, notre recherche nous a permis de mettre en relief un enjeu négligé de la grève, le projet de réforme de l'entreprise (cogestion, copropriété, participation aux bénéfices) mis de l'avant par de jeunes clercs qui reprennent des idées alors en vogue chez des intellectuels catholiques en Europe et qui trouvent une oreille sympathique chez certains évêques québécois. Cette revendication est reprise par des syndicats catholiques au Québec dont ceux de l'amiante en 1948 et 1949. Les compagnies minières y sont fermement opposées accusant les syndicats de vouloir s'arroger les droits de la direction et la Canadian Johns Manville insiste pour ajouter à la convention collective de 1950 un long paragraphe sur son droit de gérance. La question intéresse aussi vivement un organisme patronal, l'Association professionnelle des industriels fondée en 1943 pour regrouper les patrons catholiques. L'organisme combat vivement l'idée de cogestion auprès des autorités religieuses. Mais le dernier mot appartient au pape qui, en 1950, y voit un danger et un glissement vers une mentalité socialiste. La promotion de la réforme de l'entreprise est alors abandonnée par les clercs et mis en veilleuse par les syndicats catholiques.

  • Les syndicats internationaux prennent de l'expansion dans l'industrie de la construction au Québec, entre 1887 et 1930, et en viennent à dominer le paysage syndical. Ces années sont aussi celles où les syndicats parviennent parfois à faire passer les relations de travail de rapport brut avec les employeurs à la négociation et à la signature de contrats collectifs de travail.</p><p>Comme dans le reste de l'Amérique du Nord, les syndicats internationaux de la construction apportent un modèle de relations de travail qui comporte des différences par rapport à celui qui domine dans l'industrie manufacturière. Comme les syndicats dans ces industries, ceux de la construction désirent parvenir à un contrôle partagé de leur milieu de travail en imposant ou en négociant des contrats précisant l'échelle des salaires, les heures de travail, le rôle des agents syndicaux et l'arbitrage des conflits. Mais ils attachent une importance primordiale à l'obtention de l'atelier syndical fermé et à la mise sur pied de bureaux de placement. Il faut dire que la fluidité des lieux de travail et l'instabilité des emplois font en sorte que les ouvriers de la construction, plus que les autres travailleurs, vivent dans l'insécurité. La stratégie utilisée par les syndicats pour pallier à cette insécurité et améliorer les conditions de travail consiste à regrouper la grande majorité des ouvriers d'un métier dans une ville donnée et à obtenir l'atelier syndical fermé sur les chantiers. Ils y greffent les bureaux de placement pour leurs membres, ce qui rend l'appartenance syndicale attrayante, car elle devient source de travail pour les syndiqués. Elle représente aussi une forme de gestion paritaire de la demande de main-d'oeuvre et pour les syndicats, un certain contrôle de l'offre de travail. Pendant la période étudiée, la syndicalisation des ouvriers de la construction leur vaut des avantages significatifs en termes de salaires, d'heures de travail et de règles régissant l'organisation du travail. À Montréal, les briqueteurs et charpentiers-menuisiers doublent leur salaire réel de 1901 à 1930 et voient leur semaine de travail réduite de 60 à 44 heures pour certains d'entre eux.

  • Notre article évalue la croissance des salaires réels des travailleurs au Canada du début du 20e siècle jusqu’à 2013, en considérant à la fois les salaires des travailleurs syndiqués et non syndiqués. Cette évolution est mise en relation avec la hausse de la productivité du travail afin de vérifier la théorie de l’économiste Robert Solow voulant que la croissance des salaires réels progresse au même rythme que la productivité du travail. Nous relevons l’évolution des salaires en trois temps selon les modes dominants de régulation des relations de travail : 1900-1939, 1940-1979 et 1980-2013. La première phase, celle du libéralisme, est marquée par la négociation individuelle des conditions de travail et l’amorce de la syndicalisation. La deuxième se situe dans la mouvance keynésienne et est caractérisée par le militantisme syndical et l’aide de l’État. La troisième, qui s’inscrit dans l’affirmation du néolibéralisme, voit le recul du syndicalisme et de l’appui apporté par les gouvernements. De notre analyse, il ressort que trois importants facteurs influencent la détermination des salaires : 1-la croissance économique ; 2-l’action de l’État ; et 3- le militantisme syndical. Notre recherche montre que les salaires réels moyens des travailleurs au Canada n’ont guère augmenté au-delà de l’inflation depuis les trois dernières décennies malgré un accroissement de la productivité du travail. Ce quasi-gel du pouvoir d’achat des travailleurs est notamment attribuable à des transformations du marché du travail, à l’érosion du rapport de force des salariés dans les entreprises et aux valeurs néolibérales qui s’imposent auprès des gouvernements. En revanche, les années antérieures se présentent sous un tout autre jour puisque les salariés profitent de la croissance économique et de la hausse de la productivité du travail. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, leur pouvoir d’achat fait plus que doubler, en même temps qu’ils peuvent bénéficier d’une réduction de leurs heures de travail et de nombreux autres avantages sociaux. Cet avancement est le résultat de la forte croissance économique, de la hausse du taux de syndicalisation et de politiques gouvernementales keynésiennes axées sur la stimulation de la consommation. De 1901 à 1940, les salariés profitèrent également du développement industriel, même si les rapports qui déterminent l’embauche et les conditions de travail sont surtout de nature individuelle basés sur les lois du marché. Au cours de cette période, l’action de l’État demeure marginale, mais des syndicats réussissent à imposer la négociation collective.

  • Working-class history is the story of the changing conditions and actions of all working people. Most adult Canadians today earn their living in the form of wages and salaries and thus share the conditions of dependent employment associated with the definition of "working class." -- Introduction

Last update from database: 4/10/25, 4:10 AM (UTC)