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La Loi relative à l'extension juridique des conventions collectives de travail est adoptée par le gouvernement du Québec en 1934 pour protéger les travailleurs frappés par la crise économique et favoriser leur syndicalisation. Fruit de revendications des syndicats catholiques, elle porte un modèle particulier de relations de travail qui ne s'imposera pas ailleurs en Amérique du Nord. La loi, qui mise sur la collaboration patronale-syndicale, permet au gouvernement d'étendre par décret à toutes les entreprises d'un secteur industriel, dans un territoire déterminé, les termes d''une convention collective conclue par un syndicat. Sa philosophie est issue de la doctrine sociale de l'Église catholique avec comme but ultime la formation de corporation professionnelle, cellule de base de la société corporatiste. La loi est adoptée une année avant le Wagner Act, la «Magna Carta» du mouvement syndical aux États-Unis, qui inspire l'adoption de lois similaires Canada et au Québec pendant la Deuxième Guerre. Cette loi apporte une dure concurrence à la loi des décrets qui demeure présente cependant dans les industries où la concurrence est vive et où la main d'œuvre représente une forte proportion des coûts de production. Dans les années 1970, la loi connaît un regain d'intérêt du coté des syndicats et des spécialistes de relations indus- trielles afin de faciliter l'accréditation sectorielle ou multi patronale. On juge que le cadre de négociation très décentralisé selon le Code du travail ne répond plus aux transformations du marché du travail. Depuis les années 1980, le régime des décrets est touché par la libéralisation des relations de travail dans le sillage du courant de pensée néolibéral. Dans cet esprit, le gouvernement abolit en 1999 les décrets de l'industrie du vêtement, ce qui affecte 23 000 sala- riés. Au Québec comme ailleurs, c'est tout le système de relations de travail né des années 1930 qui s'érode à mesure que le gouvernement se laisse gagner par la déréglementation des rapports collectifs de travail.
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La grève de l'amiante de 1949 est certes le conflit qui a le plus marqué la conscience historique des Québécois. Depuis la publication en 1956 du volume sur la grève dirigé par Pierre Elliott Trudeau, le conflit est interprété comme un événement capital dans l'histoire sociale du Québec. À partir d'une recherche neuve dans divers fonds d'archives, nous en avons revu l'interprétation en faisant ressortir que le conflit représente une défaite assez cuisante des syndicats, qui aurait pu encore être plus désastreuse n'eut été l'aide du clergé. En outre, notre recherche nous a permis de mettre en relief un enjeu négligé de la grève, le projet de réforme de l'entreprise (cogestion, copropriété, participation aux bénéfices) mis de l'avant par de jeunes clercs qui reprennent des idées alors en vogue chez des intellectuels catholiques en Europe et qui trouvent une oreille sympathique chez certains évêques québécois. Cette revendication est reprise par des syndicats catholiques au Québec dont ceux de l'amiante en 1948 et 1949. Les compagnies minières y sont fermement opposées accusant les syndicats de vouloir s'arroger les droits de la direction et la Canadian Johns Manville insiste pour ajouter à la convention collective de 1950 un long paragraphe sur son droit de gérance. La question intéresse aussi vivement un organisme patronal, l'Association professionnelle des industriels fondée en 1943 pour regrouper les patrons catholiques. L'organisme combat vivement l'idée de cogestion auprès des autorités religieuses. Mais le dernier mot appartient au pape qui, en 1950, y voit un danger et un glissement vers une mentalité socialiste. La promotion de la réforme de l'entreprise est alors abandonnée par les clercs et mis en veilleuse par les syndicats catholiques.
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The article reviews the book, "Histoire de la FTQ, 1965-1992: La plus grande centrale syndicale au Québec," by Louis Fournier.
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The article reviews two books: "Histoire des Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre, 1775-1990," by Armand Chartier, and "Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre, 1776-1930," by Yves Roby.
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The article reviews the book, "L'Histoire de la FTQ. Des tout débuts jusqu'en 1965," by Émile Boudreau and Léo Roback.
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Cette étude vérifie la perception que les Canadiens se font du syndicalisme depuis la Deuxième Guerre mondiale grâce à l'analyse d'un très grand nombre de sondages effectués par plusieurs firmes. Les sondages de Gallup Canada se sont révélés particulièrement riches d'informations car cette firme interroge les Canadiens depuis 1941 et répète certaines questions depuis plusieurs décennies. Cette continuité permet de retrouver les grandes tendances de l'opinion publique au Canada.
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The article reviews the book, "La vie d'artiste. Le cinquantenaire de l'Union des Artistes," by Louis Caron.
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This article reviews the book, "Mines et syndicats en Abitibi-Témiscamingue 1910-1950," by Benoit-Beaudry Gourd.
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This article reviews the book, "Working People: An Illustrated History of Canadian Labour," by Desmond Morton, with Terry Copp.
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Examines the Jewish workers in the Montreal clothing industry, where was considerable strike activity, from 1910-80. Presents data on the majority Jewish representation in the industry, many of whom had just arrived from Eastern Europe bringing their knowledge of the tailoring craft with them. Describes the growth of ready-to-wear clothing and the decline of home sweatshops ("the sweating system"), which gave impetus to establishing clothing factories that, in turn, sparked unions demanding recognition and better wages and working conditions. Concludes that the Jewish workers were exceptionally militant during the period.
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The article examines the landmark 1902 meeting of the Trades and Labour Congress of Canada, that took place in Berlin (now Kitchener). The Congress is an organization of labour unions, which during this 1902 meeting became an organization of exclusively international unions. This resulted from a long battle between international unions (like the Knights of Labor) and their rivals, such as the Conseil central des Métiers et du Travail de Montréal, which originated in Quebec. The 1902 Congress reinforced pre-existing structures that ensured international unions’ dominance in Canada.
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Les médias font régulièrement référence au taux très élevé de syndicalisation au Québec qui ferait de la province un château fort du syndicalisme en Amérique du Nord. Cette opinion est fondée sur les estimations de la densité syndicale fournie par le ministère du Travail du Québec dans sa publication annuelle Les relations du travail. Une analyse critique des sources et de la méthodologie utilisée par cet organisme montre que ses évaluations depuis le début des années 1980 ont tendance à surestimer fortement la syndicalisation. Les estimés fournis par Statistique Canada (CALURA et enquêtes) permettent une meilleure approximation du taux de syndicalisation qui se situerait à environ 41 % en 1992. Parmi les provinces canadiennes, le Québec est dans le peloton de tête avec la Colombie-Britannique, mais derrière Terre-Neuve. Ce taux relativement élevé le place au dixième rang parmi les pays industrialisés en 1989.
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Les syndicats internationaux prennent de l'expansion dans l'industrie de la construction au Québec, entre 1887 et 1930, et en viennent à dominer le paysage syndical. Ces années sont aussi celles où les syndicats parviennent parfois à faire passer les relations de travail de rapport brut avec les employeurs à la négociation et à la signature de contrats collectifs de travail.</p><p>Comme dans le reste de l'Amérique du Nord, les syndicats internationaux de la construction apportent un modèle de relations de travail qui comporte des différences par rapport à celui qui domine dans l'industrie manufacturière. Comme les syndicats dans ces industries, ceux de la construction désirent parvenir à un contrôle partagé de leur milieu de travail en imposant ou en négociant des contrats précisant l'échelle des salaires, les heures de travail, le rôle des agents syndicaux et l'arbitrage des conflits. Mais ils attachent une importance primordiale à l'obtention de l'atelier syndical fermé et à la mise sur pied de bureaux de placement. Il faut dire que la fluidité des lieux de travail et l'instabilité des emplois font en sorte que les ouvriers de la construction, plus que les autres travailleurs, vivent dans l'insécurité. La stratégie utilisée par les syndicats pour pallier à cette insécurité et améliorer les conditions de travail consiste à regrouper la grande majorité des ouvriers d'un métier dans une ville donnée et à obtenir l'atelier syndical fermé sur les chantiers. Ils y greffent les bureaux de placement pour leurs membres, ce qui rend l'appartenance syndicale attrayante, car elle devient source de travail pour les syndiqués. Elle représente aussi une forme de gestion paritaire de la demande de main-d'oeuvre et pour les syndicats, un certain contrôle de l'offre de travail. Pendant la période étudiée, la syndicalisation des ouvriers de la construction leur vaut des avantages significatifs en termes de salaires, d'heures de travail et de règles régissant l'organisation du travail. À Montréal, les briqueteurs et charpentiers-menuisiers doublent leur salaire réel de 1901 à 1930 et voient leur semaine de travail réduite de 60 à 44 heures pour certains d'entre eux.
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The article reviews the book, "La representation syndicale: Visage juridique actuel et futur," by Gregor Murray and Pierre Verge.
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Le propos de notre thèse consiste à tracer l'évolution des syndicats nationaux au Québec pendant la période 1900-1930. Par syndicalisme national, nous entendons les syndicats qui ont préféré s'organiser sur une base nationale plutôt que de s'affilier à une fédération internationale. Ces syndicats se divisent entre deux tendances: l'une, non-confessionnelle, basée sur un nationalisme politique; l'autre, confessionnelle, identifiée aux syndicats catholiques. Au tournant du siècle, les fédérations internationales qui se lancèrent à la conquête du Canada, augmentèrent de façon importante le nombre de syndicats affiliés. De 1898 à 1902, leur nombre doubla au Québec pendant qu'il triplait dans le reste du Canada. Au cours de leur expansion, les internationaux se heurtèrent aux syndicats nationaux déjà bien établis au Québec, particulièrement parmi les ouvriers de la chaussure. Il en résulta une série de conflits qui culminèrent avec l'expulsion des syndicatsnationaux du Congrès des Métiers et du Travail du Canada en 1902. Ces syndicats se regroupèrent alors dans le Congrès National des Métiers et du Travail du Canada dont l'objectif était d'amener les travailleurs canadiens â se donner des structures syndicales autonomes. Le Québec répondit à l'appel du CNMTC, mais les autres provinces ne se montrèrent pas aussi réceptives à la cause nationale. Réduit à devoir s'appuyer à peu près uniquement sur le faible réservoir de travailleurs québécois, le Congrès national, tout comme les fédérations nationales d'ailleurs, ne comptaient plus avant la Guerre que des effectifs extrêmement réduits. Plusieurs syndicats avaient incliné vers les fédérations internationales, d'autres - c'est le cas de ceux de la ville de Québec - préférèrent l'indépendance à une affiliation nationale. C'est parmi ces syndicats rëfractaires â une affiliation internationale que le clergé trouva ses éléments les plus dynamiques lorsqu'il s'attela à la tâche de former des syndicats catholiques. Leur nationalisme les rendait rëfractaires au syndicalisme international; restait pour le clergé à les convaincre d'associer à ce nationalisme la doctrine sociale de l'Eglise. A partir de la Guerre, le syndicalisme national se perpétua donc au Québec sous une formule confessionnelle. Ce qui amena le clergé â s'intéresser à l'organisation des travailleurs, ce furent les tendances "socialistes" et "anticléricales" qui se sont manifestées au sein des syndicats internationaux. Certaines de leurs réclamations concernant le système d'éducation et le droit de propriété privée ont alarmé les milieux cléricaux qui cruent pouvoir mettre les travailleurs catholiques à l'abri de leur influence. On chercha donc à implanter des syndicats catholiques, formule qu'avaient mis au point les catholiques sociaux en Europe. Née en période de difficultés économiques et mal adaptée aux réalités du monde du travail, la première vague de syndicats catholiques avant la Guerre aboutit à un fiasco complet. Fort de l'expérience acquise, le second groupe de syndiqués catholiques venus se greffer au mouvement après la Guerre, connut plus de succès. Et, à mesure que croissaient leurs effectifs, les chefs du mouvement crurent le moment venu en 1921 de se structurer au plan national en jetant les bases de la Confédération des Travailleurs Catholiques du Canada. Acculée à de sérieuses difficultés de recrutement et en butte â l'hostilité du patronat, la centrale radicalisa certainesde ses options dans les années 20. La négociation de conventions collectives devint prioritaire parmi ses préoccupations pendant que la grève et l'atelier syndical ferme ne lui sont plus apparus comme aussi condamnables. Dès cette époque, commença à s'établir un fossé entre l'idéologie véhiculée par les syndicats catholiques et leurs pratiques syndicales quotidiennes. Cet écart qui est apparu dès la fondation de la CTCC ira en s'accentuant par la suite.
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Un syndicat de professeurs d’université n’est pas un syndicat comme les autres. L’individualisme inhérent au travail et à la culture professorale a toujours contribué à rendre plusieurs d’entre eux méfiants et plutôt réservés face à la solidarité syndicale. Chez les professeurs, le « nous » syndical s’est graduellement construit, par étapes, parfois dans la tourmente et la division. C’est ce cheminement des universitaires, cet «apprivoisement» du syndicalisme, qui est l’objet de ce volume. La conscience syndicale chez les professeurs commence véritablement à prendre racine avec la création du Syndicat des professeurs en 1966. Elle aboutit à la formation du SGPUM en 1972 et à son accréditation trois ans plus tard. Dans les années 1980 et 1990 l’utilité du syndicalisme ne fait plus de doute chez les professeurs, frappés par de faibles augmentations salariales, quand ce n’est pas des gels et des récupérations. Dans les années 2000, leur solidarité se renforce avec l’objectif de rattrapage des conditions de travail qui va culminer avec la première grève des professeurs en hiver 2005. Jacques Rouillard propose ici un historique de quarante ans de vie syndicale et de plus de cinquante ans de vie associative. Soucieux également d’insérer l’évolution du syndicat dans la trame générale de l’histoire du syndicalisme québécois, il accorde une large place dans cet historique aux négociations des syndicats des secteurs public et parapublic. --Description de l'éditeur
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Contrairement à ce qu’on a cru pendant longtemps, l’histoire du syndicalisme au Québec remonte au début du XIXe siècle et évolue sensiblement au même rythme que celle des autres mouvements syndicaux en Amérique du Nord. À ce chapitre, les facteurs économiques et géographiques qui la rattachent au continent pèsent aussi lourd que le caractère distinct de la société québécoise. Voilà un des éléments clés qui ressortent du vaste pano-rama du syndicalisme au Québec que Jacques Rouillard trace ici. À chacune des périodes étudiées, qui renvoient aux grands moments de l’histoire occidentale, l’auteur montre comment les syndicats ont représenté une composante essentielle de la classe ouvrière et l’un des principaux lieux de contestation de l’ordre établi. Ce livre est une nouvelle édition de la première synthèse sur le syndicalisme québécois que Jacques Rouillard faisait paraître au Boréal en 1989. Ce nouveau texte, entièrement refondu, a été augmenté non seulement pour relater les événements qui se sont déroulés de 1985 à 2003, mais également pour tenir compte, aux diverses époques, des fruits de la négociation collective et de l’avancement de la recherche historique dans ce domaine. --Description de l'éditeur
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Basé sur une documentation en partie inédite, voici l'histoire du syndicalisme québécois depuis le début du XIXe siècle jusqu'en 1985, histoire qui évolue sensiblement au même rythme que celle des autres mouvements syndicaux en Amérique du Nord. --Publisher's description
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