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  • Au cours des dernières années, les activités des commissions du salaire minimum des femmes dans l'Ouest et en Ontario ont donné lieu à plusieurs études à caractère historique. S'inspirant de ces travaux, cet article examine le travail accompli par la Commission du salaire minimum des femmes du Québec, entre sa mise sur pied en 1925 et son démantèlement en 1937. Après avoir exposé les raisons qui poussent le gouvernement québécois à légiférer sur cette question, l'auteur présente la position des syndicats internationaux et des syndicats catholiques face au travail féminin. Au terme de l'analyse du mode de fonctionnement de la commission et, plus particulièrement, d'une évaluation critique des mécanismes d'application de la loi, l'auteur arrive à la conclusion qu'à l'instar des autres commissions à travers le Canada, la Commission du salaire minimum des femmes du Québec n'aura pas permis l'augmentation du salaire des femmes. Dans un contexte socio-économique où les femmes gagnent en moyenne la moitié du salaire des hommes, la décision de faire du salaire minimum un outil pour lutter contre les abus du système capitaliste aura pour principale conséquence le maintien des bas salaires. En définitive, les faibles taux de salaires minimums consentis par la commission consacrent le principe de l'inégalité des salaires selon le sexe, reflétant ainsi l'idéologie dominante de l'époque qui considère le travail de la femme comme marginal.

Last update from database: 4/19/25, 4:10 AM (UTC)

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