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Notre étude cherche à comprendre la militance dans de très petites entreprises en France. Plus précisément, nous cherchons à cerner la forme prise par la militance dans ce contexte et les motivations du militant. Pour cela, nous nous appuyons sur 29 entretiens semi-directifs réalisés auprès de conseillers du salarié des deux principales entités syndicales. Mobilisant la littérature sur l’engagement et le travail militant, nous avons dégagé trois profils : le « bon soldat », le « défenseur des droits » et le « combattant ». Le « bon soldat » a une stratégie de valorisation de son syndicat. Sa militance s’exprime par un accueil soigné au salarié et un alignement sur sa position dans sa relation avec l’employeur. Son engagement militant montre qu’il cherche à préserver un équilibre entre son engagement syndical et sa vie privée. Le second profil, le « défenseur des droits », est attiré par les dimensions juridiques de son engagement auprès des salariés. Le conseiller du salarié ayant ce profil cherche à construire une stratégie de partenariat avec le salarié afin d’obtenir le moins de sanctions pour ce dernier. Pour lui, sa militance est d’abord motivée par la défense des droits du salarié. Le dernier profil, « le combattant », est très expérimenté syndicalement et il s’intéresse davantage à la relation interpersonnelle. Le conseiller du salarié de ce profil met en place une stratégie de conflits. Il s’engage auprès du salarié sans condition. Il lui propose une prise en charge totale jusqu’à le substituer et il ira jusqu’à mobiliser son syndicat, cela sans hésitation. L’étude met en exergue la diversité de la militance dans les très petites entreprises grâce à des conseillers du salarié qui restent fidèles à leur organisation syndicale et qui s’engagent auprès des salariés en s’appropriant la militance. Cette dernière vient questionner globalement les pratiques syndicales dans les très petites entreprises.
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À partir d’une recherche qualitative auprès de 48 ex-militants syndicaux ayant eu plus de 80% de leur temps de travail pour leur syndicat, de 10 directeurs des Ressources humaines et de trois organisations syndicales, une organisation patronale et un cabinet d’accompagnement, cet article questionne la reconversion des militants syndicaux en dehors de la sphère syndicale. En s’appuyant sur le contexte français et la littérature existante sur la reconversion des militants syndicaux, nos travaux soulignent les stratégies mises en place par les ex-militants afin d’assurer leur employabilité militante externe.Ces stratégies sont influencées par la perception qu’ils ont de leur employabilité. Plusieurs facteurs externes et individuels affectent cette perception. Les facteurs individuels sont le capital social perçu, la nature du départ (subi ou volontaire), le niveau de poste précèdent et le niveau atteint dans l’organisation syndicale. Ces facteurs individuels n’expliquent pas tout. D’autres facteurs externes, tels la stigmatisation dont peut faire l’objet le militant à cause de son engagement syndical, le lien contractuel et l’accompagnement du syndicat, expliquent la perception que le militant a de son employabilité. Celle-ci entraine soit une non mobilisation du capital social, soit une mobilisation offensive du capital social. Dans ce dernier cas, l’ex-permanent peut subir une phase d’observation de la part de l’entreprise d’accueil.En s’intéressant à la reconversion syndicale, cette recherche constitue un renversement de positionnement par rapport aux nombreux travaux analysant la carrière syndicale. Le capital social des militants n’est plus pensé au sein de l’organisation syndicale, mais en dehors de celle-ci, et il permet de proposer le concept d’employabilité militante externe, à savoir la capacité d’un ex-militant syndical d’obtenir un travail et de se maintenir en emploi en dehors du syndicat grâce à la mobilisation de son capital social.
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Le but de cet article est de comprendre la dynamique de mediation en associant ses antecedents, ses differentes manifestations et un resultat : l'accord. Théoriquement, en proposant une approche synthétique qui integre des elements contextuels, comme la presence de tiers ou les caracteristiques des mediateurs, cette recherche realise une contribution academique importante, d'autant que ces elements sont demeures ignores par la litterature. Empiriquement, le choix du contexte français est porteur d'enseignements manageriaux importants. Lorsque le nouveau gouvernement redefinit les fondements du droit du travail en donnant un nouveau rôle a la branche professionnelle, mieux comprendre comment l'action d'un mediateur valorise l'emergence d'un accord nous apparaît fructueux pour tous les partenaires. De meme, ce travail permet de valoriser la complexity du rôle tenu par le mediateur pour l'obtention d'un accord.
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- Journal Article (3)