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À partir des fiches du personnel et de livres de paie de deux sociétés minières de Kirkland Lake, la Lake Shore Gold Mines et la Wright-Hargreaves Mines, l’auteur aborde la question des absences au travail entre 1927 et 1943. Les mineurs examinés, qui font partie des travailleurs les mieux payés du secteur industriel canadien, ont profité d’une organisation du travail qui les sollicite à faire des heures supplémentaires ou à toucher des primes de rendement. Ces revenus additionnels tout comme les hauts salaires que commande leur travail contribuent à une pratique d’absentéisme occasionnel qui se présente sous deux formes : des semaines de vacances non payées et le prolongement du congé dominical pour profiter de ce qu’on appellera la fin de semaine. Ces pratiques, qui varient d’une mine à l’autre et selon le type de travail, sont ainsi en place bien avant l’adoption des deux semaines de vacances en Ontario en 1944 et bien avant l’adoption de la semaine de travail de 40 heures au début des années 1950. Les absences au travail ne seraient donc pas seulement provoquées par des accidents, des maladies ou du chômage, mais elles pourraient être aussi volontaires, signalant ainsi la très grande indépendance de ces travailleurs face au patronat.
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Cet article explore la culture musicale des mineurs de Kirkland Lake et en examine l’une de ses dimensions, celle exprimée par leurs pratiques de la musique, qu’elle soit symphonique ou populaire, chantée ou instrumentale, qu’elle se traduise par un concert ou qu’elle accompagne la danse ou les défilés. Connaissant les noms et les occupations de tout le personnel de deux des principales sociétés minières de la ville, la Lake Shore et la Wright-Hargreaves Gold Mines, nous avons cherché à savoir si les mineurs étaient reliés, d’une manière ou d’une autre, aux différentes manifestations musicales rapportées dans le journal local, le Northern News, tout au long de l’année 1934. Selon nous, la diversité des pratiques musicales observée s’expliquerait d’abord par la présence de nombreuses communautés ethniques parmi les mineurs mais aussi par des conditions de travail fort différentes, selon que le mineur travaille sous terre ou au jour.
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À partir des fiches du personnel de la Noranda Mines Ltd, l'auteur cherche à cerner les facteurs objectifs qui ont incité quelque 300 travailleurs à déclencher une grève le 12 juin 1934. Comme d'une part, la participation à la grève est inscrite sur les fiches, mais comme d'autre part, la majorité des travailleurs ont refusé de respecter les piquets de grève, deux groupes d'ouvriers-mineurs, les grévistes et les non-grévistes, peuvent ainsi être distingués lors du conflit. Hormis leurs orientations idéologiques, ces travailleurs ont-ils adopté face à la grève une attitude qui peut s'expliquer par leurs caractéristiques socioprofessionnelles? Au centre de cette analyse: les immigrants qui composent la majorité de la main-d'oeuvre. Puisqu'ils sont divisés sur les mérites de la grève, le texte examine l'influence de leur degré d'enracinement au pays sur leur militantisme.
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Cet article dresse un portrait des sous-traitants forestiers à l'oeuvre dans le nord-est Ontarien au cours des premières décennies du XXe siècle. À partir d'une source méconnue, les registres forestiers gouvernement aux des districts de Sudbury et de North Bay, Ontario, l'auteur suit l'évolution de 269 sous-traitants échantillonnés. La durée et l'emplacement de leurs activités, leur ethnicité, les volumes et la nature des contrats obtenus, et le nombre d'entreprises avec lesquelles ils font affaires, constituent les variables majeures de cette étude. Bien que la précarité économique ne fasse pas de doute sur certains plans, notamment par l'obligation qui leur est imposée de déménager sans cesse leurs activités et par les fréquentes interruptions de leurs affaires, elle paraît, en bout de course, avoir été exagérée par l'historiographie. En effet, la situation économique des papetières de la région n'est guère plus reluisante que celle des sous-traitants, sans compter que le mode d'attribution des permis de coupe ontariens autorise la présence de plusieurs autres entreprises forestières régionales, de telle sorte qu'il n'y a pas de monopoles régionaux comme c'est le cas au Québec et au Nouveau-Brunswick. En outre, les sous-traitants font preuve dans les contrats obtenus d'une étonnante capacité d'adaptation. // This paper presents a portrait of sub-contracting foresters at work in northeastern Ontario in the opening decades of the 20th century. Drawing upon a little-known source, the provincial forestry registers for Sudbury and North Bay Districts, the author traces the evolution of a sample of 269 sub-contractors. The length and locality of their activities, their ethnicity, the extent and nature of their contracts, and the number of firms they did business with, are the study's main variables. Although there is no doubt about their economic precariousness in some respects, notably the fact that they were constantly moving their operations and suffering frequent interruptions, it appears in the long run to have been exaggerated in the literature. In fact, the economic performance of paper-makers in the region was not much more brilliant than that of the sub-contractors. In addition the way Ontario assigned cutting permits allowed several other regional forestry enterprises to work at the same time. Regional monopolies in the woods, such as we find in Québec and New Brunswick, did not occur. Also, the sub-contractors showed a surprising degree of flexibility by the contracts they negotiated.
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The article reviews the book, "Santé et travail à la mine, XIXe-XXIe siècle," edited by Judith Rainhorn.
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