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  • Cet article s’intéresse au cheminement de carrière des agentes de services correctionnels, particulièrement aux facteurs qui ont une influence sur leur rétention et leur progression. Alors que les études antérieures réalisées sur la réalité des femmes qui exercent ce métier montraient de nombreux obstacles et révélait le fait que les établissements de détention véhiculaient une culture masculine et des stéréotypes bien ancrés vis-à-vis des rôles qui sont joués dans ce milieu, la progression de la situation des agentes de services correctionnels québécoises a été très importante depuis le début des années 1990 et leur taux de rétention en emploi est, de nos jours, excellent. Nous avons donc cherché à comprendre cette progression et cette rétention, tout comme quelles en furent les conséquences au plan organisationnel. Sur la base d’approches théoriques mobilisées de manière convergente, soit les approches sur la mixité au travail, les théories féministes, la théorie institutionnelle et la théorie du changement, des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès d’agentes et d’agents de services correctionnels et de gestionnaires oeuvrant dans des établissements de détention québécois. Les résultats de notre collecte de données révèlent que la progression des femmes au sein des services correctionnels a pris la forme d’une réelle mixité au travail et a eu un impact significatif sur le milieu de travail. Le fait que les équipes de travail soient composés d’hommes et de femmes et que les tâches confiées aux membres du personnel, à l’exception des fouilles à nu, soient identiques et non tributaire du genre, ont permis aux femmes d’être perçues comme des membres à part entière de l’organisation. Nous avons également constaté des transformations et des changements importants dans tous les piliers de l’organisation, ainsi qu’une évolution de la culture organisationnelle. Enfin, notre recherche a aussi permis d’identifier quelques enjeux qui représentent toujours des obstacles à la progression et à la rétention des agentes de services correctionnels.

  • La diversité de la main-d’oeuvre dans les organisations représente une stratégie porteuse afin de surmonter les problèmes de recrutement et de rétention d’une main-d’oeuvre qualifiée et compétente. Parmi les groupes cibles, les femmes sont sous-représentées dans de nombreux emplois qui nécessitent des qualifications et des compétences spécifiques. La littérature montre bien l’importance des pratiques de gestion comme outil de rétention. L’objectif de cet article est de documenter les pratiques de gestion favorables à la rétention des femmes dans le cas particulier des inspectrices dans les domaines de l’hygiène, de la santé et de la sécurité au travail. De façon plus précise, elle vise à comprendre la réalité des femmes inspectrices afin de saisir, de leur point de vue, les pratiques de gestion qui favoriseront ou non leur rétention dans l’organisation. Deux groupes ont fait l’objet de cette étude : des inspectrices en santé et sécurité du travail et des inspectrices en hygiène alimentaire et animalière. Au total, 62 personnes ont été rencontrées lors d’entrevues collectives, soit 10 gestionnaires et 52 inspectrices et inspecteurs. Les résultats montrent six grandes pratiques stratégiques : la valorisation du travail et de l’expertise professionnelle, la réduction des risques du travail, la rémunération globale équitable, les horaires flexibles, l’autonomie au travail et la transformation des dynamiques de travail. La réussite passe par une transformation stratégique de l’ensemble des processus visant à instaurer un contexte favorable au recrutement et à la rétention des femmes. Un modèle pour agir à divers niveaux sur ces enjeux de diversité dans les milieux de travail est proposé. Ce modèle permet ainsi de mieux documenter les pratiques organisationnelles et d’aller au-delà des obstacles rencontrés par les femmes de façon individuelle.

Last update from database: 9/20/24, 4:10 AM (UTC)

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