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  • Cet article s’intéresse aux négociations locales ayant eu lieu dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux entre 2005 et 2008 suite à la mise en oeuvre de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales et modifiant la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans le secteur public et parapublic (L.R.Q., c. U-0.1), mieux connue sous le nom « Loi 30 ». Cette dernière a profondément modifié les règles du jeu quant aux rapports entre les gestionnaires et les syndicats locaux du secteur de la santé québécois, cela en imposant de nouvelles unités d’accréditations syndicales et en décentralisant une partie de la négociation des conventions collectives. Dans le cadre d’une recherche menée entre 2008 et 2011, nous avons cherché à comprendre les impacts de cette décentralisation sur le travail des gestionnaires locaux. Plus spécifiquement, nous avons voulu vérifier si, du point de vue des gestionnaires locaux, l’augmentation des marges de manoeuvre managériales qui devaient découler de cette décentralisation s’est reflétée dans les premières négociations locales. Les propos des gestionnaires rencontrés sont plutôt mitigés. En effet, il appert que l’encadrement restrictif des négociations, combiné au contexte organisationnel dans lequel celles-ci se sont réalisées, a limité, malgré les marges de manoeuvre théoriquement permises par la décentralisation, la capacité des gestionnaires locaux d’adapter l’organisation du travail aux réalités des établissements. // Decentralized Bargaining in the Quebec Health and Social Services Sector: What Do Local Managers Say? (English). This article focuses on local bargaining that took place in the Quebec health and social services network between 2005 and 2008 following implementation of the Act respecting bargaining units in the social affairs sector and amending the Act respecting the process of negotiation of the collective agreements in the public and parapublic sectors (QLR, c. U-0.1), better known as Bill 30. This legislation drastically changed the rules regarding relations between local managers and unions in the Quebec healthcare sector by imposing new union accreditation units and decentralizing part of the collective bargaining process. As part of a study conducted between 2008 and 2011, I endeavored to understand the impact of this decentralization on the work of local managers. More specifically, I sought to determine, from the point of view of local managers, whether the increased managerial flexibility that was supposed to have resulted from this decentralization was reflected in the initial local negotiations. The managers interviewed had mixed feelings. It appears that, in practice, the restrictive bargaining framework, combined with the organizational context in which bargaining took place, limited the ability of local managers to adapt work organization to their institutional realities.

  • The article reviews the book, "Perspectives multidimensionnelles sur les restructurations d’entreprise," edited by Patrice Jalette et Linda Rouleau.

  • The article reviews the book, "Facteurs en Europe. Le syndicalisme face à la libéralisation et aux mutations des activités postales : Belgique, Bulgarie, Espagne, France et Royaume-Uni," edited by Paul Bouffartigue and Jean Vandewattyne.

  • La question de la représentation collective des cadres a été remise à l’ordre du jour récemment, à la suite de l’initiative de l’Association des cadres de la Société des casinos du Québec ainsi que de l’Association professionnelle des cadres de premier niveau d’Hydro-Québec, qui ont obtenu l’autorisation du Tribunal administratif du travail de se constituer en syndicats, malgré le statut de cadre de leurs membres. Cette décision, qui a été confirmée en février 2022 par la Cour d’appel du Québec, soulève de nombreux questionnements sur le futur de la représentation collective de cette catégorie de travailleurs. Cet article entend contribuer à la réflexion sur ce thème, en mettant en lumière les attentes qu’entretiennent les cadres du secteur parapublic québécois à propos de leurs associations représentatives et de leurs modes d’action. Pour ce faire, nous mobilisons des résultats provenant de deux recherches réalisées auprès de cadres du secteur de la santé et des services sociaux, membres de l’AGESSS, et du secteur de l’éducation, membres de l’AQCS. Ces cadres expriment leur accord face à d’éventuelles modifications de l’encadrement législatif de leurs relations de travail. Cela dit, ils ne manifestent pas pour autant une volonté de se syndiquer. Qui plus est, ils sont ambivalents quant à l’utilisation éventuelle de modes d’action revendicateurs. Nous posons l’hypothèse que ce rapport au syndicalisme est une affirmation identitaire, qui s’explique, entre autres, par la façon dont le Code du travail définit les acteurs des relations du travail.

Last update from database: 10/6/24, 4:10 AM (UTC)

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