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  • Cette thèse propose une analyse de la production de munitions au Canada durant la Deuxième Guerre mondiale dans le but d'exposer les politiques mises de l'avant par le gouvernement canadien pour répondre aux exigences matérielles de la guerre. Afin de combler les besoins du ministère de la Défense et de ses alliés, le ministère des Munitions et Approvisionnements réussit un tour de force en transformant une industrie munitionnaire insignifiante en un vaste programme qui employait plus de 103 000 personnes à son apogée. L'analyse des politiques à l'origine de cette production montre que le gouvernement fédéral géra autant que possible sa contribution matérielle de manière à fournir une aide considérable à ses alliés tout en poursuivant ses objectifs de relance économique à long terme. Le Comité de guerre du Cabinet tenta également de limiter l'impact négatif de ses décisions sur la vie des Canadiens. La participation matérielle du Canada prit forme graduellement, restreinte par la volonté de limiter les dépenses militaires. Les projectiles ne figuraient pas parmi les priorités avant la chute de la France. À partir de l'automne 1940, les principaux ministères se montrèrent plus ouverts à la mise en place et au financement d'un vaste programme. Ils consolidèrent leur collaboration avec les gouvernements britannique et américain afin d'obtenir le soutien technique et financier nécessaire pour surpasser les faiblesses industrielles du pays, de manière à permettre une collaboration qui ne nuirait pas à long terme aux finances publiques. Ensuite, l'interventionnisme sans précédent pour stimuler ce secteur non traditionnel s'effectua, malgré l'ampleur des investissements, dans un esprit d'économie et mené par une volonté de ne pas disloquer inutilement les structures de l'économie civile. Le gouvernement misa sur une collaboration avec les entreprises compétentes qui dominaient déjà le marché. Les entrepreneurs jouèrent un rôle clé dans la stratégie fédérale de gestion des ressources humaines. L'élaboration d'une solution à la pénurie de travailleurs s'effectua autant que possible sans l'imposition de mesures coercitives, de manière à ne pas nuire à la relance de l'économie dans l'après-guerre et à ne pas saper le moral des citoyens. Le ministère des Munitions et Approvisionnements opta plutôt pour la mise en place d'un État-providence de guerre et d'un paternalisme industriel. Le secteur privé, appuyé par diverses initiatives du gouvernement fédéral, se devait d'imposer un encadrement strict du milieu de travail afin de maximiser la productivité, de diminuer l'absentéisme et de lutter contre les interruptions de production.

  • The article reviews the book, "'Nous protégeons l'infortune,' les origines populaires de l'économie sociale au Québec" by Martin Petitclerc.

  • Cet article examine la gestion des ressources humaines qui était faite à l’usine de la General Engineering Company de Scarborough, durant la Deuxième Guerre mondiale. L’étude de ce cas, conceptualisée de manière à y inclure les caractéristiques structurelles de l’économie capitaliste ainsi que l’interventionnisme gouvernemental, démontre à quel point le secteur privé et le marché de l’emploi furent des facteurs déterminants dans la transformation des conditions de travail pendant cette période. L’importance de la production de certains articles militaires pour l’effort de guerre conditionna une collaboration entre le gouvernement et les entreprises privées pour garantir une stabilité de la main-d’oeuvre. Les stratégies utilisées pour assurer une continuité de la production, telles que le choix d’une main-d’oeuvre féminine, l’adoption de mesures issues du welfare capitalism ou la lutte aux syndicats externes, contribuèrent à transformer le milieu de travail et à développer un climat propre à cette période de guerre et aux usines financées par le gouvernement fédéral.

Last update from database: 9/25/24, 4:10 AM (UTC)

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