Document type | Article |
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Author | Martineau, Yvon |
Author | Tremblay, Michel |
Author | Wils, Thierry |
Journal | Relations Industrielles / Industrial Relations |
Volume | 60 |
Date | 2005 |
ISSN | 0034-379X, 1703-8138 |
Pages | 455-482 |
URL | http://www.erudit.org/fr/revues/ri/2005-v60-n3-ri1033/012155ar/ |
Le modèle des ancres de carrière proposé par Schein en 1978 est considéré comme une contribution majeure pour comprendre les cheminements de carrière des individus. En fait, cette théorie repose sur le postulat implicite selon lequel un individu ne posséderait qu’une seule ancre dominante. Ce phénomène de dominance est encore appelé « différenciation ». Aussi, de nombreux chercheurs en déduisent-ils qu’il faut ne retenir que l’ancre de carrière ayant le score le plus élevé pour opérationnaliser ce concept de dominance ou de différenciation. Pourtant certains individus pourraient posséder plusieurs ancres élevées, ce qui pose la question de la multiplicité des ancres, ici appelée « indifférenciation ». S’appuyant sur un échantillon de 900 ingénieurs québécois, cette étude montre que « l’indifférenciation » est plus fréquente qu’on ne le pense, qu’elle n’est pas un phénomène pathologique et qu’elle permet de mieux cerner un cheminement de carrière mal connu, soit le cheminement hybride.