Document type | Article |
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Author | O'Neill, Stéphanie |
Journal | Labour / Le Travail |
Date | 2017 Spring |
ISSN | 1911-4842 |
Pages | 157-184 |
URL | http://www.lltjournal.ca/index.php/llt/issue/view/534 |
Cet article s'intéresse à la façon dont les discours en circulation au Québec parlent de la pauvreté urbaine dans un contexte de prospérité. Il met en lumière la coexistence, pendant les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, d'une vision « individualisante » de la pauvreté avec une conception plus « socialisante » assimilant ce phénomène à une injustice. Il soutient aussi qu'un changement de paradigme s'effectue dans les années 1960 et 1970, la pauvreté commençant à être appréhendée en lien avec la société de consommation en voie de consolidation. Dans ce contexte, la pauvreté qui perdure en dépit de mesures prises pour l'enrayer dérange de plus en plus et en vient à être assimilée à un phénomène social dont l'injustice est exacerbée par les valeurs de la consommation de masse et la prospérité ambiante qui le rendent d'autant plus inacceptable.